La maison de la 92ème rue (The House On 92nd Street), 1945 : 14/20
A la fois film noir et film d’espionnage quasi documentaire sur les méthodes de travail du FBI pendant la Seconde Guerre Mondiale pour dérouter tous les plans des espions ennemis et démanteler une cinquième colonne. Il y a beaucoup de suspense pour savoir si le double agent va être découvert par des espions allemands très méfiants. Le final est digne d’un film d’Hitchcock avec une belle surprise. Mise en scène efficace, avec de beaux contrastes noirs et blancs, idéaux pour un film noir. Un film instructif à voir.
« Un film d’espionnage qui se veut réaliste, dans la ligne des films produits par Louis de Rochemont comme 13 rue de la Madeleine. » Jean Tulard, Guide des Films, Bouquins. *
« En son temps, cette dissection du travail minutieux des espions avait fait grand bruit. Hathaway a adopté un style documentaire, tournant en décors réels, avec voix off didactique et convaincants extraits d’archives secrètes, fournies par le FBI lui-même. Ce souci donne au film une rigueur narrative étonnante. Une fois la guerre terminée, le FBI continua d’aider à la diffusion du film : l’odieux nazi avait fait place à l’ennemi bolchevique, dont les méthodes d’espionnage n’étaient pas forcément différentes. » Aurélien Ferenczi, Télérama, Le guide du cinéma chez soi. T
« C’est le premier film, et pas forcément le meilleur, d’une série semi-documentaire entreprise par le producteur Louis de Richemont. Principales constantes : scénario dramatisé à partir d’événements réels ; tournage en extérieurs réels ; volonté d’objectivité dans la réalisation et le ton du récit. Le F.B.I ici a fourni, outre l’argument, des documents filmés par ses propres agents et jusque là tenus secrets. Le film, proposé à Hathaway parce qu’on connaissait son goût pour le tournage en extérieurs, fut un succès malgré l’absence de vedettes. » Jean-Pierre Bleys, Dictionnaire des films, Larousse.
http://www.imdb.com/title/tt0037795/?ref_=fn_al_tt_1