Sarah Vaughan – Sarah Vaughan (1954)

Sarah Vaughan – Sarah Vaughan, 1954 : 4,66/5

 

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Chef d’oeuvre du jazz vocal avec cette immense interprète Sarah Vaughan accompagnée d’un orchestre impressionnant par ces mélodies au piano, la trompette de Clifford Brown. Lullaby Of Birdland est sans doute le meilleur morceau, avec une orchestration riche, April in Paris est une très belle ballade tout comme Jim, Embraceable You et September Song.

 

Titre Compositeurs Critique
1 Lullaby Of Birdland George Shearing, George David Weiss *****
2 April In Paris Vernon Duke, E.Y. « Yip » Harburg *****
3 He’s My Guy Gene DePaul, Don Raye *****
4 Jim Caesar Petrillo, Edward Ross, Nelson Shawn *****
5 You’re Not The Kind Will Hudson, Irving Mills ****
6 Embraceable You George Gershwin, Ira Gershwin *****
7 I’m Glad There Is You Jimmy Dorsey, Paul Mertz ****
8 September Song Maxwell Anderson, Kurt Weill *****
9 It’s Crazy Dorothy Fields, Richard Rodgers ****

 

http://www.allmusic.com/album/sarah-vaughan-mw0000188756

 

Cette date studio de 1954, un album éponyme enregistré pour Emarcy, a par la suite été réédité sous le nom de Sarah Vaughan avec Clifford Brown pour indiquer l’implication d’un des meilleurs trompettistes de l’époque. Vaughan chante neuf standards intimes avec un groupe dont Brown à la trompette, Herbie Mann à la flûte et Paul Quinichette au ténor, chacun d’entre eux ayant beaucoup de place pour les solos (la plupart des chansons se rapprochent des cinq minutes). Vaughan est sans doute la meilleure voix de sa carrière ici, s’attardant sur les notes des standards « April in Paris« , « Jim » et « Lullaby of Birdland« . Aussi touchante que soit Vaughan, Brown l’égalera presque avec ses solos sur « Lullaby of Birdland », »Jim » et « September Song« , affichant son incroyable virtuosité bop dans un décor sobre sans sacrifier ni la simple sensation de ses notes ni l’extraordinaire flair de ses choix. Les solos de Quinichette sont également magnifiques, son timbre plumeux s’accorde presque parfaitement avec la voix de Vaughan. Paradoxalement, ni Brown, ni Quinichette, ni Mann n’apparaissent sur le clou de l’album, « Embraceable You« , que Vaughan interprète avec un accompagnement proche de la section rythmique: Jimmy Jones au piano, Joe Benjamin à la basse et Roy Haynes à la batterie. Vaughan arrondit les notes avec un sourire et même lorsqu’elle s’enfonce pour atteindre quelques notes graves, elle ne perd jamais le sentiment extraordinaire que lui transmet sa voix. Quelle que soit sa réédition, Sarah Vaughan With Clifford Brown est l’une des sessions de jazz-meets-voix les plus importantes jamais enregistrées. (All Music).

Les grands orchestres (ceux de Benny Carter, Count Basie, Quincy Jones…) furent de fabuleux écrins pour la voix de cristal de Sassy. Mais les petites formations lui offrirent de vertigineuses performances. Cet enregistrement unique en son genre avec le trompettiste Clifford Brown, entouré de Paul Quinichette au saxophone et de Herbie Mann à la flûte, constitue le brillant exemple d’un casting original mais parfait, sur lequel la voix de Sassy peut déployer l’immense éventail de ses ressources. Un grand cru. INDISPENSABLE. (La discothèque idéale jazz en  250 cd, Fnac.)