Georges Brassens : La mauvaise réputation (1953) : 3,78/5

Premier album de Georges Brassens avec déjà des grands classiques comme La mauvaise réputation, Le gorille et le poétique Le parapluie. Paroles audacieuses et mélodies à la guitare propres à lui, Brassens impose déjà ici sa marque avec talent.

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Dès son premier 78 tours paru en 1952, Brassens, âgé de 30 ans, se présente avec une oeuvre aboutie. Pas de brouillon, de galop d’essai : « La mauvaise réputation« , dans lequel le Sétois expose sa morale anarchiste, est déjà une grande chanson. De même « Le Gorille« , interdit d’antenne pendant des années pour obscénité, qui sous ses dehors grivois cache un violent pamphlet contre la peine de mort (n’est-ce pas le juge, et non la vieille, qui est entraîné dans un fourré par l’animal en rut ?). Et déjà perce ce souci de faire connaître les poètes qui l’ont inspiré, d’où cette somptueuse mise en musique de « La ballade des dames du temps jadis » de François Villon. INDISPENSABLE. (La discothèque idéale chanson française en 250 cd, Fnac).

Brassens dévoile ici une maîtrise totale de l’art d’écrire une chanson. De La mauvaise réputation au Petit cheval, au Parapluie, en passant par Le fossoyeur ou Corne d’auroch, il donne du sens à ses lignes mélodiques parfois austères, y compris sur les deux titres en bonus, un titre en duo avec Patachou, Maman, papa et Le mauvais sujet repenti dans sa version 78 tours. Ce créateur généreux et humaniste restera à jamais un artiste de référence célébré dans le monde francophone. INCONTOURNABLE (La discothèque idéale Fnac en 8233 albums indispensables, Fnac).