Une poule dans le vent (Kaze No Naka No Mendori), 1948 : 13/20
Thèmes chers à Ozu, une femme qui doit se prostituer pour financer l’hospitalisation de son enfant. La première partie du film, sans le père de famille, prisonnier de guerre, a un rythme assez lent. A son arrivée, le film devient plus intéressant. Incompréhension de celui-ci envers sa femme. Il ne reste pas campé sur sa position, il va voir le lieu où sa femme « travaillait » pour essayer de comprendre et c’est auprès d’une jeune fille qu’il va se rendre compte des difficultés pour une femme à trouver de l’argent en ces temps ci durs. Comme toujours chez Ozu les scènes sont pleines d’émotions, il y a une scène terrible où la femme est poussée dans les escaliers. Il y a également des plans superbes, un ballon qui tombe quand le mari est de dos, un papillon tournoyant autour d’une lampe, l’étreinte finale.
« Superbe mélodrame. Les personnages créent de nombreux tableaux d’une extrême sensibilité. A partir d’une erreur que commet une femme pour le bien de son enfant (situation qu’Ozu utilisera souvent dans son oeuvre), la vie d’un couple se trouve bouleversée au point que le mari à son tour commet une faute. De l’aveu de leurs fautes respectives, ils connaissent un amour plus profond. L’image finale : K. Tanaka qui, petit à petit, enlace son mari de ses bras jusqu’à croiser ses mains pour qu’ils restent à jamais liés. » Olivier Gamble, Guide des Films, Bouquins. ***
http://www.imdb.com/title/tt0040505/?ref_=fn_al_tt_1