Une femme de Tokyo (Tokyo No Onna), 1933 : 14/20
Très beau drame de Yasujiro Ozu où la femme a la place la plus importante. La soeur se prostitue pour financer les études de son frère. Il y a une incompréhension totale de celui-ci, un sentiment de rejet également de la part de l’amie de ce dernier. Il y a ainsi une triple confrontation tout à fait émouvante entre l’amie et le frère, entre le frère et la soeur pour des explications et entre la soeur et l’amie qui a des regrets. Cela entraîne des larmes, des coups entre les protagonistes. Ozu est un des meilleurs cinéastes pour diriger et mettre en scène ses acteurs dans des situations dramatiques. Il y a également beaucoup de poésie avec ses plans fixes ou panoramiques pour détailler chaque objet du quotidien des personnages.
« Femme de Tokyo est un mélodrame dont la première partie est le déroulement d’une enquête ; celle du frère pour connaître la vérité sur sa sœur. La deuxième partie est la confrontation entre le frère et la sœur à propos de la situation de cette dernière. Au chevet de son frère, la sœur laisse entendre qu’il est mort pour bien peu de chose. » Olivier Gamble, Guide des Films, Bouquins. **