Original Broadway Cast – Paint Your Wagon (1951) : 4,26/5

Comédie musicale à la fois lyrique et country illustrée parfaitement par le chef d’oeuvre They Call The Wind Maria avec une superbe introduction country au banjo et suivi par un exercice lyrique de haut vol. L’ensemble est très agréable à écouter.

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Alan Jay Lerner et Frederick Loewe se tournent vers l’Ouest américain et conçoivent une histoire qui anticipe le triangle romantique de Camelot. En chemin, ils présentent l’une de leurs meilleures partitions, avec des chansons comme « They Call the Wind Maria » et « Wand’rin’Star« . Pour ceux qui ne connaissent Paint Your Wagon que par le biais du long métrage Paramount (avec Lee Marvin, Jean Seberg et Clint Eastwood – pas un chanteur parmi eux), cet album sera une révélation majeure, mettant en valeur les chansons et les parties dans le contexte des performances incarnées sur le disque comme elles étaient prévues et visualisées à l’origine. En effet, c’est là que l’album de la distribution devient plus qu’un artefact d’un spectacle à succès — les producteurs du disque original, qui se précipitaient à la mi-novembre 1951 pour couper cet album afin de pouvoir le sortir le mois suivant, ont fait un travail extraordinaire pour créer un document sonore ici, pas seulement un souvenir, dans les délais imposés. L’ex-chanteur et danseur de Vaudeville James Barton est la vedette grâce à son rôle de Ben Rumson, et il s’acquiert admirablement à sa façon discrète. Mais le ténor Tony Bavaar dans le rôle de Julio, et Rufus Smith comme Steve Bullnack est une merveille dans son interprétation de « They Call the Wind Maria » – ce dernier titre a été encouragé et accéléré dans d’innombrables performances depuis, et ici les auditeurs peuvent entendre le tempo original loping, ce qui permet de se concentrer beaucoup plus sur les paroles que sur le chanteur, à l’écoute de la chanson. Olga San Juan, qui vient d’arriver à Broadway à l’âge mûr de 34 ans, chante « How Can I Wait« . L’album se termine par « Wand’rin’Star« , la chanson qui a été ajoutée à la dernière minute lors de sa sortie pré-Broadway à Boston, et qui est devenue l’un des succès de la partition. La réédition du CD de BMG offre un magnifique transfert de l’enregistrement original, capturant les nuances les plus fines des performances et de la direction d’orchestre de Franz Allers, et corrige une ou deux erreurs qui l’ont fait entrer dans l’annotation originale et le synopsis de intrigue dans la ruée des producteurs originaux pour sortir l’album à temps pour Noël 1951. Non seulement c’est une expérience étonnamment agréable à écouter plus d’un demi-siècle plus tard, mais c’est aussi l’occasion de voir ce qu’il y avait de merveilleux dans la pièce de théâtre originale, bien avant que l’adaptation hollywoodienne ne l’enterre dans la production cinématographique réécrite et gargantuesque. (All Music)